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ments intérieurs tels que la fécine, la biline, la sudorine, l’uréine, etc., qui peuvent être cause de cette irritation, mais qui en sont toujours le résultat, servent d’éléments de combustion.

La conséquence de cette combustion est la formation de produits, les uns organiques, tels que le pus, couennes, néoformations de toute espèce ; les autres chimiques, comme l’ammoniaque, l’urée, les chlorures, etc.

Dans l’inflammation, toute la vitalité semble se concentrer sur l’organe qui est le siège de cette surexcitation morbide et se retire de la périphérie ; de là, les frissons, la pâleur de la peau, la petitesse du pouls et la prostration générale qui abat le sujet.

Tel est le début de la maladie qu’on doit combattre par tous les moyens possibles, avant que des lésions plus graves viennent rendre la tâche du praticien plus laborieuse et plus difficile. Aussi, devra-t-on s’empresser de ramener la chaleur et le sang à la périphérie, afin de dégager le point ou l’organe interne siège de l’inflammation, tout en chassant au dehors les éléments de la combustion. Donc, indication des évacuants et des nervins ; soit :

Sel de Sedlitz, — digitaline, — acide phosphorique, — sulfate de strychnine.

Comme évacuants, outre les purgatifs, la thérapeutique dosimétrique nous donne la digitaline qui à une action spéciale sur l’urée, la vératrine qui agit sur la peau, l’aconitine sur la muqueuse stomacale et la colchicine sur les reins.

Le médecin observera la marche de la réaction, si la fièvre persiste et, selon l’indication du pouls, on fera des déplétions en rapport avec les forces du malade.