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Les corbeaux par mille et par mille
S’en viennent avec le couchant…
Et je les regarde, immobile,
Dévorer le blé de mon champ ;
De leurs croassements terribles
troublent la paix des coteaux :
Hoé ! Ho !
Allez-vous en, bêtes horribles,
Allez-vous en, maudits corbeaux !

 

Il en a coûté de la peine
Au charuyeux, puis au semeur,
Pour jeter aux sillons la graine
Dont vous mangez tout le meilleur !
Eh ! las ! dans les champs où vous êtes
Monteront-ils, nos blés nouveaux ?
Hoé ! Ho !
Allez-vous en, maudites bêtes,
Allez-vous en, maudits corbeaux