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Des âmes assez bien trempées
Pour revivre les Épopées
De nos héroïques Aïeux…

… Cependant, quoiqu’on dise et fasse,
Nous sommes toujours de la Race
De l’énergie et de l’orgueil :
Nos pilotes, les soirs d’orage,
Quand « Noroît » mugit et fait rage,
S’en vont toujours braver l’Écueil ;

Quand retentit le ban de guerre
Les Français, si vaillants naguère,
Ne semblent nullement changés,
Et nos fiers marins de la côte
S’en vont toujours, la tête haute,
Affronter les mêmes dangers :

C’est Deloncle, brave et stoïque,
Sombrant sur son Transatlantique
Avec tout son état-major ;
Et c’est Mauduit sur la Framée ;
C’est Paul Henry, l’âme enflammée,
S’élançant, gaîment, à la mort !

Il nous reste nos Missionnaires,
Nos mystérieux Légionnaires
Et nos vaillants petits « Marsouins »
Qui, pour nous gagner d’autres France,
Bravent, avec insouciance,
Les mortels soleils africains !