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À l’heure où de ses mains fébriles
Tombe le glaive des combats,
La France, encor sanglante, hélas !
Fête les héroïques Villes :
On décore les Thermopiles
À l’heure où meurt Léonidas !

Né, chez nous, à Carhaix, tout comme
Un soldat de Napoléon,
À l’humble et sublime surnom,
Lambert était un fameux homme
Qui mérite bien qu’on le nomme :
« Le second Grenadier breton ! »

Car il était bien de la race
Des Duguesclin et des Clisson,
Des Cambronne et des Richemont,
De ceux-là que rien ne terrasse,
Qui ne savent pas crier : Grâce !
Après avoir répondu : Non !

À présent, sa tâche finie,
Sans peur comme aussi sans remord,
Il retourne au céleste Port,
Laissant pour legs à sa Patrie
La leçon de sa rude Vie
Et celle de sa belle Mort !…

… Dors, ô grand Héros qui te couches
Docilement dans le tombeau !
À ton exemple noble et beau