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Enfin, v’là qu’on nous embarque,
Qu’on bourlingue un bon mois ;
Et pis v’là qu’on nous débarque
Dans l’pays des Chinois ;
Mais, sur le bateau,
Puis, là-bas, en Chine,
Tout comme jadis au Dépôt,
J’ons toujours sur l’échine
Mon sacré p’tit Moko
Oh ! Oh !
Que sacré p’tit Moko !

Un soir, au bout d’une perche
J’avise un pavillon ;
Je rampe à plat-ventre et cherche
À doubler le bastion ;
J’arrivis bientôt
Sur la p’tit’ colline ;
Je vas pour crocher l’drapeau…
Un’ main l’chope en sourdine :
C’est mon sacré p’tit Moko !
Oh ! Oh !
Qué sacré p’tit Moko !

Furieux, je m’écri’ : « Tonnerre !
J’en aurai ben un bout !
« — Eh, zou ! qu’il me dit, péchère !
T’auras l’manche en bambou ! »
Comme il dit ces mots,
La troupe maudite

S’éveille et nous tomb’ sur l’dos ;
Numa s’trotte… et j’imite,