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Par les sombres nuits des rudes Frimaires,
Les trop longues nuits pour qui ne dort pas,
Elle ira semer de douces chimères
Autour des lits-clos où les tristes mères
Espèrent leurs gâs ;

Lorsque les pêcheurs verront leur gabare
Prête à s’engloutir, un soir d’ouragan,
Quelqu’un d’invisible empoignant la barre
Les pilotera sur le Flot barbare
Jusqu’à Plougrescant ;


Et, quand les enfants sortiront de classe,
Un Être inconnu marchant auprès d’eux
Leur murmurera des mots à voix basse,
Empruntant sa voix au grand vent qui passe
Dans les chemins creux…