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LES LARMES DE DU GUESCLIN


Poésie lue par l’auteur à Saint-Brieuc, le 23 juillet 1899, lors des assises littéraires de la Société La Pomme, au pied de la statue du héros breton.


Bonjour, Pays ! Salut, grand Homme !
Je m’en viens troubler ton long somme
Pour te dire que, ces temps-ci,
J’ai rêvé que le Vent qui passe
T’apportait, à travers l’Espace,
L’appel désolé que voici :

« Écoute ! c’est moi, la Patrie,
C’est moi, la France, qui te crie :
À moi, Guesclin ! À moi, Guesclin !
Viens ! Ô le plus brave des Êtres !
Viens me venger encor des traîtres
Qui rêvent encore mon déclin !

« Entends mes plaintes, vois mes larmes !
S’il te faut des compagnons d’armes,
Réveille tous les Endormis !
Viens revivre ton Épopée !
Que l’éclair de ta grande Épée
Fasse trembler mes Ennemis