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Afin qu’un rayon de gloire
Nous illumine un instant,
Je vas vous conter l’histoire
Du vaillant Geoffroy de Pontblanc :
Il est mort en l’An de grâce
Treize cent quarante et six !
Tayaut ! tayaut !
La Louve anglaise est en chasse,
Tayaut, les amis,
Veillons bien sur nos brebis !

Faisant une lâche guerre
Au pauvre peuple breton,
En ce temps-là, l’Angleterre
Rôdait autour de Lannion,
Un long cri courait l’espace,
Signalant les ennemis :
Tayaut ! tayaut !
La Louve anglaise est en chasse, etc.

Or, voilà qu’une nuit sombre,
Pontblanc étant endormi,
Deux Judas furent, dans l’ombre,
Ouvrir la porte à l’Ennemi !
Que voulez-vous que l’on fasse :
Lâche et traîtres sont unis !
Tayaut ! tayaut !
La Louve anglaise est en chasse, etc.

Geoffroy de Pontblanc se lève
Par la clameur prévenu,
Il prend sa pique et son glaive
Et s’avance au combat, tout nu,