Page:Botrel - Coups de clairon, 1903.djvu/157

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Elles pleuraient leurs chers Bretons
Qui demandaient sur tous les tons,
Le regard affolé d’angoisses,
Quels crimes les oppresseurs
Reprochaient à leurs « bonnes Sœurs »
Pour les chasser des Paroisses !

Ô Proscripteurs ! Que je vous plains !
Vos cœurs d’un fol orgueil sont pleins,
Gonflés du triomphe de l’heure ;
Mais où serez-vous Demain ?
Que Dieu vienne à baisser la main,
Vous passez : Lui seul demeure !

De vous il ne restera rien,
Sectaires ! entendez-vous bien ?
Rien qu’un chapitre dans l’Histoire ;
Un chapitre ? Eh ! las ! pourquoi ?
Rien qu’une page ou… qu’un « renvoi »
Flétrissant votre mémoire :

« On vit, en l’an dix-neuf cent deux,
De faux républicains, haineux,
Perpétrer deux actes infâmes :
Étrangler la Liberté
Et commettre la Lâcheté
De faire pleurer des femmes ! »