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LES DEUX BANNIÈRES
(Celle de Jeanne D’arc
et celle des Zouaves Pontificaux)
et celle des Zouaves Pontificaux)
(Poésie-impromptu pour la fête anniversaire de la bataille de Patay, célébrée à Domrémy le 2 décembre 1899.)
Vers le Tien, — Ô Jehanne ! — un Étendard se penche !
Et ces deux Étendards, sur l’horizon noirci,
Ressemblent à deux lys bravant une avalanche !
— Ta bannière — Ô Jehanne ! — est très pure et très blanche :
La nôtre est pure et blanche aussi !
Comment toi, l’humble enfant, la timide bergère,
As-tu pu guerroyer, as-tu pu vaincre ainsi ?
C’est qu’avant le départ un Ange de lumière
Avait écrit ce nom : « Jésus », sur ta bannière :
Ce nom est sur la nôtre aussi !
Brandissant ta bannière encore immaculée,
Tu quittas Domrémy, n’ayant que le souci
D’obéir aux deux voix qui t’avaient appelée…
— Ta Bannière, à Patay, flotta dans la mêlée :
Or, Patay vit la nôtre aussi !