Page:Botrel - Chansons en sabots, 1912.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

II

Quand je n’étais qu’un petit être,
Frêle bambin grand comme ça,
Dans mon petit berceau de hêtre
C’est grand’maman qui me berça.
Bien souvent, la soirée entière,
Elle chantait pour m’endonnir :
Ce sont les chansons de grand’mère
Qui chantent dans mon souvenir,
Vous Mon souvenir !

III

Ses bons yeux, couleur de pervenche,
Ont un clair regard si profond
Que lorsque vers eux l’on se penche
On croit voir son cœur… tout au fond.
Jamais un éclair de colère
N’en troubla la sérénité :
Ce sont les bons yeux de grand’mère
Qui m’ont appris la Charité,
Vous La Charité !