Page:Botrel - Chansons en sabots, 1912.djvu/266

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

I

Quand Yann-la-Goutte s’éveille
Il s’asseoit dans son lit-clos,
Puis, en lorgnant sa bouteille,
S’met à hurler comme un veau :
« C’est la goutte, la goutte, la goutte,
« C’est la goutte qu’il me faut !

En Chœur :

C’est la goutte, la sal’ goutte,
C’est la goutte qu’il lui faut !

II

Quand Yann-la-Goutte, en prière,
Veut s’adresser au Très-Haut,
Sa pensée est tout entière
Pour Bacchus sur son tonneau ;
« C’est la goutte, la goutte, la goutte,
« C’est la goutte qu’il me faut !

En Chœur :

C’est la goutte, la sal’ goutte,
C’est la goutte qu’il lui faut !

III

Quand Yann-la-Goutte travaille
Il est fatigué bientôt :
« Mes amis, lorsque je baille,
« Passez-moi le tord-boyaux :
« C’est la goutte, la goutte, la goutte,
« C’est la goutte qu’il me faut !

En Chœur :

C’est la goutte, la sal’ goutte,
C’est la goutte qu’il lui faut !

IV


Quand Yann-la Goutte a d’la goutte
À boire à tir’-larigot,
Il en boit tant qu’ça dégoûte
L’moins dégoûté des poivrots !
C’est d’la goutte, d’la goutte, d’la goutte,
C’est d’la goutte qu’il me faut ! »

En Chœur :

C’est la goutte, la sal’ goutte,
C’est la goutte qu’il lui faut !