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Il meurt avec cette triste consolation ; et nous voyons commencer ces belles années, dont on ne peut assez admirer le cours glorieux. Cependant la grande et pieuse Anne d’Autriche rendait un perpétuel témoignage à l’inviolable fidélité de notre ministre, où parmi tant de divers mouvements elle n’avait jamais remarqué un pas douteux. Le Roi, qui dès son enfance l’avait vu toujours attentif au bien de l’Etat, et tendrement attaché à sa personne sacrée, prenait confiance en ses conseils ; et le ministre conservait sa modération, soigneux surtout de cacher l’important service qu’il rendait continuellement à l’Etat, en faisant connaître les hommes capables