Page:Bossuet oraisons.djvu/390

Cette page n’a pas encore été corrigée

à son attente, ou déçu par la douceur apparente du repos qu’il crut trouver dans la solitude, ou flatté d’une secrète espérance de se voir plus avantageusement rappelé par la nécessité de ses services, ou agité de ces je ne sais quelles inquiétudes dont les hommes ne savent pas se rendre raison à eux-mêmes, se résolut tout à coup à quitter cette grande charge. Le temps était arrivé que notre sage ministre devait être montré à son prince et à sa patrie. Son mérite le fit chercher à Turin sans qu’il y pensât. Le cardinal Mazarin, plus heureux, comme vous verrez, de l’avoir trouvé qu’il ne le conçut alors, rappela au Roi ses agréables services ; et le rapide moment d’une conjoncture imprévue,