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par là il faisait assez connaître combien il avait pris le goût véritable de la piété chrétienne. Saint Paul en a mis l’exercice, non pas dans ces pratiques particulières que chacun se fait à son gré, plus attaché à ces lois qu’à celles de Dieu ; mais à se sanctifier dans son état, et « chacun dans les emplois de sa vocation : » Unusquisque in quà vocalione vocatus est. Mais si, selon la doctrine de ce grand Apôtre, on trouve la sainteté dans les emplis les plus bas, et qu’un esclave s’élève à la perfection dans le service d’un maître mortel, pourvu qu’il y sache regarder l’ordre de Dieu : à quelle perfection l’âme chrétienne ne peut-elle pas aspirer dans l’auguste et saint ministère de la justice,