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nourrir l’orgueil, et lui faisait un remède de la cause de son mal. Qui pourrait dire par quelles terreurs elle arrivait aux délices de la sainte table ? Mais elle ne perdait pas la confiance. Enfin, dit-elle (c’est ce qu’elle écrit au saint prêtre que Dieu lui avait donné pour la soutenir dans ses peines), enfin je suis parvenue au divin banquet. Je m’étais levée dès le matin pour être devant le jour aux portes du Seigneur ; mais lui seul sait les combats qu’il a fallu rendre. La matinée se passait dans ce cruel exercice. Mais à la fin, poursuit-elle, malgré mes faiblesses, je me suis comme traînée moi-même aux pieds de Notre-Seigneur, et j’ai connu qu’il fallait, puisque tout s’est fait en moi par la force de la