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vous en sortirez plus coupables. Commençons donc avec confiance l’œuvre de Dieu. Apprenons avant toutes choses à n’être pas éblouis du bonheur qui ne remplit pas le cœur de l’homme, ni des belles qualités qui ne le rendent pas meilleur, ni des vertus dont l’enfer est rempli, qui nourrissent le péché et l’impénitence et qui empêchent l’horreur salutaire que l’âme pécheresse aurait d’elle-même. Entrons encore plus profondément dans les voies de la divine Providence, et ne craignons pas de faire paraître notre princesse dans les états différents où elle a été. Que ceux-là craignent de découvrir les défauts des âmes saintes, qui ne savent pas combien est puissant le bras de Dieu pour faire