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ce que nous avons à lui donner, des pleurs, des cris inutiles. Je me trompe, nous avons encore des prières ; nous avons ce saint sacrifice, rafraîchissement de nos peines, expiation de nos ignorances et des restes de nos péchés. Mais songeons que ce sacrifice d’une valeur infinie, où toute la croix de Jésus est renfermée, ce sacrifice serait inutile à la reine, si elle n’avait mérité par sa bonne vie que l’effet en pût passer jusqu’à elle. Autrement, dit saint Augustin, qu’opère un tel sacrifice ? Nul soulagement pour les morts ; une faible consolation pour les vivants. Ainsi tout le salut vient de cette vie, dont la fuite précipitée nous trompe toujours. Je viens, dit Jésus-