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les endroits par où il semblait vouloir s’élever, David l’atterre tout à fait par ces paroles : si, dit-il, je n’ai pas eu d’humbles sentiments, et que j’aie exalté mon âme :… etc., ou, comme traduit saint Jérôme, (…) : si je n’ai pas fait taire mon âme, si je n’ai pas imposé silence à ces flatteuses pensées qui se présentent sans cesse pour enfler nos cœurs. Et enfin il conclut ainsi ce beau psaume : (…). Mon âme a été, dit-il, comme un enfant sevré. Je me suis arraché moi-même aux douceurs de la gloire humaine, peu capables de me soutenir, pour donner à mon esprit une nourriture