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qu’elle voyait monter sur le trône le plus glorieux de l’univers, quels seront nos gémissements à la vue de ce tombeau, où tous ensemble nous ne voyons plus que l’inévitable néant des grandeurs humaines ? Taisons-nous : ce n’est pas des larmes que je veux tirer de vos yeux. Je pose les fondements des instructions que je veux graver dans vos cœurs. Aussi bien la vanité des choses humaines, tant de fois étalée dans cette chaire, ne se montre que trop d’elle-même, sans le secours de ma voix, dans ce sceptre si tôt tombé d’une si royale main et dans une si haute majesté si promptement dissipée. Mais ce qui en faisait le plus grand éclat n’a pas encore