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vertus, et on voyait paraître en cette jeune princesse plus de belles qualités qu’elle n’attendait de couronnes. Philippe l’élève ainsi pour ses états ; Dieu, qui nous aime, la destine à Louis. Cessez, princes et potentats, de troubler par vos prétentions le projet de ce mariage. Que l’amour, qui semble aussi le vouloir troubler, cède lui-même. L’amour peut bien remuer le cœur des héros du monde ; il peut bien y soulever des tempêtes, et y exciter des mouvements qui fassent trembler les politiques et qui donnent des espérances aux insensés ; mais il y a des âmes d’un ordre supérieur à ses lois, à qui il ne peut inspirer des sentiments indignes de