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Oraiſon Funébre

ment immuable à la Religion de ſes Anceſtres ? Elle a bien ſceû reconnoiſtre que cet attachement faiſoit la gloire de ſa Maiſon, auſſi-bien que celle de toute la France, ſeule Nation de l’Univers, qui depuis douze ſiécles preſque accomplis, que les Rois ont embraſſé le Chriſtianiſme, n’a jamais veû ſur le Thrône que des Princes enfans de l’Egliſe. Auſſi a-t-elle toûjours déclaré, que rien ne ſeroit capable de la détacher de la Foy de Saint Loûïs. Le Roy ſon mari luy a donné, juſques à la mort, ce bel éloge, qu’il n’y avoit que le ſeul point de la Religion, où leurs cœurs fuſſent deſunis ; & confirmant par ſon témoignage la piété de la Reine, ce Prince tres-éclairé a fait con-