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CHAPITRE XVII.

torzième siècle, à l’occasion de la guerre opiniâtre qui mit si long-temps en cause la nationalité française, que l’on vit apparaître avec le plus d’éclat, et se renouveler le plus souvent cette illumination miraculeuse, nommée par le peuple : le Feu Saint-Michel[1].

Dans des temps plus paisibles, on a remarqué souvent aussi, pendant la nuit, des lumières moins frappantes que celles du Feu Saint-Michel, mais d’un éclat tout céleste, qui remplissaient l’intérieur du temple angélique. Parfois on entendait des mélodies ravissantes, comme si les anges s’étaient plu à se réunir en ce lieu de prédilection, pour célébrer leur invincible chef, l’archange saint Michel, prince du ciel, dominateur de l’enfer, immortel vainqueur de Satan.



  1. Jean Huynes, manuscrit cité par l’abbé Desroches : Histoire du Mont-Saint-Michel.