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doivent se présenter que dans des circonstances très-rares.

Déceptions de l’expert. — La fluxion périodique est considérée comme incurable, quoique le mal disparaisse parfois spontanément ; la guérison est, il est vrai, un fait exceptionnel. Il en résulte que l’expert qui a affirmé l’existence de ce vice, peut être mis, plus tard, en présence du même sujet dont les yeux seront intacts ; ou bien un sujet déclaré non fluxionnaire présentera, quelque temps après, les signes de l’ophthalmie rémittente. Dans ces cas, l’expert à la conscience d’avoir bien agi ; mais il ne doit pas néanmoins oublier de prévenir les parties de ce qui peut arriver.

Moyens de conciliation. — Dans les cas difficiles à juger, pour éviter les inconvénients d’une longue fourrière ou d’un diagnostic hasardé, l’expert doit engager les parties à la conciliation.

M. Lafosse propose les moyens suivants :

1o Maintenir la vente moyennant une indemnité accordée à l’acquéreur, basée sur la dépréciation occasionnée par la maladie.

2o Résilier la vente, l’acheteur restituant au vendeur une partie du prix basée sur la dépréciation résultant de la divulgation du défaut présumé, sur les embarras qu’éprouve quelquefois le vendeur du remplacement qu’il a fait de l’animal qu’il reprend, et des pertes dont, par suite, il se trouve menacé.

Dans les deux cas, les frais doivent être supportés également par chacune des parties.

3o L’animal est laissé entre les mains de l’acheteur afin d’éviter les frais de fourrière, et parce que le vendeur, qui veut employer la fraude, a plus de moyens pour retarder l’apparition de l’accès que ne peut en avoir