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retentir sur l’appareil de la vision, constitue une altération très-importante. Cette lésion s’accompagne, en outre, de larmoiement, de rapprochement des paupières, de resserrement de la pupille, de teinte feuille morte du fond de l’œil. Ensuite, lorsque la dernière période arrive, apparaissent tous les signes d’une ophthalmie interne, qui disparaissent bientôt sans aucun soin, ce qu’on ne remarque guère dans les affections non périodiques des yeux. La troisième période terminée, on peut voir enfin les caractères plus ou moins accusés de la rémission.

Dans cette succession de symptômes, il y a certainement des raisons suffisantes pour faire admettre à l’expert l’existence de la fluxion périodique.

Troisième cas. — Deux conditions peuvent alors exister : il n’y a pas de lésions ou elles sont insignifiantes, ou bien des altérations assez accusées se montrent dans l’œil.

Dans la première condition, l’animal a les yeux nets, sa vue est bonne ; il n’y a donc pas de vice rédhibitoire ; inutile de mettre le sujet en fourrière. D’ailleurs, l’acheteur n’aurait pas alors de raisons pour intenter l’action en résiliation.

Dans la seconde condition, c’est-à-dire lorsque les yeux sont malades, si l’on remarque les principales lésions qui ont été décrites pour l’œil à la période de rémission, on pourra reconnaître là, comme au moment de l’accès, l’existence de l’ophthalmie rémittente, surtout si l’animal qui les présente à une tête empâtée, une ganache très-forte, les yeux rapprochés, un tempérament lymphatique, n’a pas dépassé sa septième année et si l’on ne peut distinguer aucune cause évidente