Page:Bonnecorse - Lutrigot, 1686.djvu/25

Cette page n’a pas encore été corrigée

Que par ses beaux escrits, Dacier vous a gâté.
Il auroit fait bien pis, si d’un trait de prudence
Vous n’eussiez à genoux imploré sa clemence.
J’aime vos interêts, et plus encor les miens,
Vos ouvrages devoient me combler de tous biens ;
Mais à peine aujourd’hui le peuple les achete.
Je n’ai plus de creance à la foi d’un poëte.

Sans Rigelle et Garrine on auroit vû long-temps
Disputer en ce lieu ces esprits mécontens ;
Mais ces mediateurs craignant leur violence,
Les prierent enfin d’agir d’intelligence,
Conclurent un marché qu’ils desiroient tous deux.
C’est ainsi qu’en nos jours deux ministres fameux
Estallant à l’envi leur sagesse profonde,
Mirent d’accord deux rois les plus puissants du monde.
La troupe se separe, et le sage Garbin
Promet avec serment d’imprimer le lutrin.