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seurs du trône et de l’autel (les de Bonald, les Joseph de Maistre, etc.), et l’on sait combien ce dernier s’est montré cruel envers Voltaire et Jean-Jacques Rousseau, surtout à l’égard de Voltaire, auquel il a lancé la plus sanglante apostrophe dont on ait jamais souffleté son semblable[1]. Quant à Mme de Genlis, elle a publié, tout exprès pour flageller à son aise les encyclopédistes, un volume intitulé : Les Dîners du baron d’Holbach, où elle les a mis en présence. On y voit d’abord l’amphitryon, puis Diderot, Morellet, d’Alembert, l’abbé Raynal, l’abbé Galiani, Duclos, etc., etc., auxquels elle fait tenir des discours plus ou moins hétérodoxes, plus ou moins osés, et cela pour se donner le plaisir facile de les faire réfuter par un pseudo-marquis, son compère.

  1. « D’autres cyniques, écrit Joseph de Maistre, étonnèrent la vertu, Voltaire étonne le vice. Il se plonge dans la fange, il s’y roule, il s’en abreuve… Paris le couronna, Sodome l’eût banni. » Soirées de Saint-Pétersbourg, t. I, p. 271 et suiv.