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dire avec vérité, comme auteur, que j’ai eu à me plaindre de tout le monde, excepté du public. Cette singulière phrase est le précis fidèle de ma vie littéraire… Je puis me rendre ce témoignage, de n’avoir jamais écrit qu’avec intention morale et religieuse, et de n’avoir jamais fait une seule critique contre ma conscience, et de n’avoir critiqué vivement que ce qui m’a paru pernicieux ou dangereux… Quant à mon influence, j’ose croire qu’elle a été utile à la religion et que, par une faveur particulière de la Providence, ma foible main a porté de redoutables coups à la fausse philosophie. Je me flatte encore d’avoir sur l’éducation publique et particulière une heureuse influence, notamment sur l’étude des langues vivantes que j’ai mise à la mode, sur l’emploi des jeux et des récréations, sur la gymnastique de l’enfance et de la jeunesse, dont j’ai donné les premières idées dans mes Leçons d’une gouvernante, etc. » (Mém., t. VI, p. 152 et suiv.)

Nous nous arrêterons ici. Le lecteur est suffisamment édifié. On remarquera que nous n’avons pas parlé de la haine invétérée et incurable que Mme de Genlis avait vouée aux encyclopédistes, — Voltaire et Jean-Jacques Rousseau en tête. — En fait d’outrages à cet égard, elle a presque trouvé le moyen d’enchérir sur les plus intrépides défen-