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baronne d’Oberkirch, le comte de Clermont-Gallerande, M. de Sevelinges, etc.[1], elle ne trouva pas beaucoup plus de bienveillance et de sympathie parmi les hommes de lettres proprement dits : car il était dans ses destinées de se faire des ennemis un peu partout, de soulever contre elle tour à tour et quelquefois en même temps le parti philosophique tout entier et les représentants de l’ancienne aristocratie.

Douée de brillants avantages au physique comme au moral, elle s’en montrait jalouse et s’attaquait trop souvent aux femmes qui pouvaient lui disputer le sceptre de l’esprit ou de la beauté. Elle dirigeait aussi ses coups contre les encyclopédistes, quelle poursuivit à outrance, surtout vers la fin de la seconde moitié de sa vie ; mais, par malheur, à l’imitation de son ami La Harpe, elle brûlait alors ce qu’elle avait adoré, car elle s’était enrôlée tout d’abord sous la bannière de ces hardis novateurs, et sa

  1. Voir les Mémoires des trois premiers personnages et le volume publié par le dernier sous le titre de Madame la comtesse de Genlis en miniature : Paris, Dentu, 1826, in-8o.