Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/460

Cette page n’a pas encore été corrigée


XX

SUR LE MÊME SUJET.


D'où vient que Cicéron, Platon, Virgile, Homère,
Et tous ces grands auteurs que l’univers révère,
traduits dans vos écrits nous paroissent si sots ?
Perrault, c’est qu’en prêtant à ces esprits sublimes
Vos façons de parler, vos bassesses, vos rimes,
Vous les faites tous des Perraults.


XXI

SUR CE QU’ON AVAIT LU A L’ACADÉMIE DES VERS CONTRE HOMÈRE ET CONTRE VIRGILE.


1687.


Clio vint, l’autre jour, se plaindre au dieu des vers
Qu’en certain lieu de l’univers
On traitoit d’auteurs froids, de poëtes stériles,
Les Homères et les Virgiles.
« Cela ne saurait être, on s’est moqué de vous,
Reprit Apollon en courroux :
Où peut-on avoir dit une telle infamie ?
Est-ce cbez les Hurons, chez les Topinambous ?
— C’est à Paris. — C’est donc dans l’hôpital des fous ?
— Non, c’est au Louvre, en pleine Académie. »