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IATRODUCTION. 1.111

plus un, s’il est reconnu que Dieu et le souverain bien ne sont que les deux termes d’une équation métaphysique, car, dans ce cas, aspirer au souverain bien, c’est aspirer à Dieu, et il est évident que l’homme ne eut se réunir à Dieu n’en s’a ro riant en tant P 7

que la faiblesse humaine le comporte, les attributs mêmes de la divinité. Or, ceux de ces attributs qui ne sont ms inaccessibles à llhomme sont les vertus mol 1·ales, la tempérance, la chasteté, la justice, la constance, etc. Parvenus il ce degré de perfection, les hommes échangent aussitôt toutes les qualités contingentes de l’humanité contre les qualités absolues de la nature divine ; et par là ils se transforment en dieux ou lutôt ils deviennent Dieu ’. Ainsi sur ce 7 P 7

point encore, Boèce a dépassé Platon ; le fondateur de l’Académie avait dit que par la pratique constante de toutes les vertus l’homme peut se rendre semblable à Dieu 2 ; mais entre la ressemblance et l’identité, il y a un abîme.

Qu adv1ent—1l pourtant de ceux à qui la Force ou la volonté amanqué pour suivre jusqu’au bout la route, peu attrayante en apparence, qui mène au souverain bien ? Ceux-là évidemment ne se réuniront as à Dien I

puisque Dieu et le souverain bien ne font qu’un ; mais ils soutireront, loin de leur auteur, des tourments proportionnés à la gravité de leurs fautes. Boèce se prononce clairement à cet égard 3 ; et si inconsé· l. Conso]., p,169.

’2. Voy. la note 33 du livre I, p. SA3. 3. Comm’., p.