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entendu qu’ils entrèrent en danse avec Christine, Ursule et Betca. On but aussi du champagne que madame la princesse avait envoyé à l’adresse du maître du lieu, et avec la mention qu’il serait bu à sa santé. Victoire non plus, ne fut point oubliée, car au crépuscule, grand’mère porta à la digue, et en la déposant sur la souche moussue, une bonne part de la desserte de la table.

Le lendemain matin la meunière se plaignait à grand’mère de son mari, qu’il a dit et péroré tant pendant qu’il était en train ; mais grand’mère lui répondit avec son sourire : « Mais madame la meunière, cela ne revient qu’une fois par an et il n’y a pas si petite chapelle, où l’on ne prêcherait pas non plus une fois dans l’année.


x.


Cinq pélerines sont en train de monter la colline de Zernov ; c’est grand’mère, madame la meunière, Christine, Marie et Barounca. Les deux premières ont des fichus blancs sur leur têtes, et ramenés un peu au devant de leur visage, pour les préserver du soleil, les jeunes filles sont coiffées des chapeaux ronds. Elles ont retroussé leurs robes comme Christine et les femmes plus âgées. Sur les dos elles portèrent des petites valises, renfermant des provisions.

Il me semble que j’entends chanter, » dit Christine quand elles furent parvenues en haut de la montagne.