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On tient pour dit chez les Révérends Prêcheurs que Jésus était un dominicain.


J’espérais ne plus avoir à m’occuper du Père Didon. Lorsque, en 1884, il publia Les Allemands, je pris occasion de cette catapulte d’ennui qui décocha de si pesantes réclames dans le camp retranché du journalisme, pour m’exprimer sans détour sur ce mauvais prêtre.

J’écrivais alors dans une feuille très-retentissante, peu coutumière de telles audaces, et j’eus la douceur d’attirer sur moi quelques malédictions imbéciles.

Je supposais un peu niaisement, j’ose l’avouer, que le prurigo littéraire de cet écrivassier dominicain le ravirait bientôt à l’Église et qu’il irait se faire gratter chez les protestants, vers qui le portaient si bien les pentes lâches de son vaniteux esprit.