Alors quoi ? Rapporterai-je l’histoire du lait[1] qui l’eût fait se rouler par terre, il y a vingt ans, et qui serait à peine supportable d’un saint la racontant à genoux et tout en larmes ? Parlerai-je de « l’aspect inhumain de Lydwine[2] », de sainte Thérèse, « l’inégalable historienne », après avoir été « l’inégalable abbesse » dans La Cathédrale, pas très-loin de l’endroit où l’on voit avec stupeur saint Jean-Baptiste « étêté » par Hérodiade ? Citerai-je quelque chose de la longue énumération des saintes stigmatisées ou non stigmatisées dont la vie fut pleine de miracles et qui vécurent du quinzième siècle à la fin du dix-neuvième ? Cette partie redoutablement copieuse et sans aperçus nouveaux donnera peut-être le vertige de l’érudition à ceux qui n’ont pas lu la Mystique de Gorres ou vingt autres compilations du même genre. Toutefois l’honneur appartient au seul Huysmans d’avoir