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propre le ménageait peu. On se fichait de lui sans relâche de la première ligne à la dernière.

Un employé du télégraphe, renommé pour la finesse de son esprit, le blaguait d’une manière aussi désobligeante que possible sur son commerce, au point de se permettre des allusions ou des conseils qu’il est impossible de publier.

Mais il y avait une chose inouïe, exorbitante, fabuleuse, à détraquer la constellation du Capricorne.

À ce dossier mortifiant s’annexait une interminable série de petits bâtons qui l’étonnèrent et dont la présence lui parut d’abord inexplicable. Mais appelant à lui la sagacité d’un Apache subtil penché sur une piste de guerre, une clarté vive l’inonda quand il s’aperçut que le nombre de ces objets était précisément le nombre des adorateurs encouragés de son infidèle, et que chacun d’eux était entaillé au canif d’une multitude de coches semblables à celles qui se pratiquent sur les souches des boulangers.

Évidemment, cette Clémentine avait été une femme d’un grand ordre et qui tenait à se rendre compte.

Le mari, écrasé d’humiliation, exprima le désir bien naturel qu’on le laissât seul avec la morte et s’enferma deux ou trois heures, comme un homme qui veut se livrer sans contrainte à son affliction.