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marque pas davantage que la fureur des époux déçus produise des conflagrations homériques. On s’accommode même très-bien, parfois, des chassés-croisés de la fantaisie. Quant aux conséquences physiologiques et sociales qui peuvent résulter de ce rigodon général, les enfants eux-mêmes n’ignorent plus les prophylactiques expédients préconisés pour s’en garantir.

Quand les plus suaves précautions ne suffisent pas, il reste toujours, après tout, le médicament suprême, judicieusement administré par d’ambidextres sages-femmes ou des Esculapes subtils qui n’iront jamais au bagne.

Les pénitentiaires sont colonisés surtout par des poètes et des maladroits. Si la croûte bourgeoise était soulevée, on aurait peut-être enfin l’audace d’un paradoxe et l’on se dirait, en jetant autour de soi, de paniques, de longs regards, que personne n’est à sa vraie place et que tous les morts ne sont pas dans les cimetières !

Cela devrait crever les yeux, pourtant, cette indifférence extraordinaire « erga corpus delicti », dans une cause criminelle aussi passionnante. On devrait au moins demander ce que cela signifie.

Car, il n’y a pas à dire, le coupable a été condamné par l’opinion et les juges mêmes, non pas comme instigateur ou complice d’un infanti-