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— Un homme.

— Où est-il né ?

— On croit qu’il naquit à Bethléem.

— Quelle était sa famille ?

— Son père était un artisan pauvre et chargé de famille ; la mère de Jésus, que les livres orientaux, qui seuls en parlent, représentent comme une femme de mœurs légères, ayant eu six enfants.

Cette dernière ordure doit faire pressentir ce que va devenir l’histoire dans les mains de l’horrible pédagogue. Il enseigne que les premiers chrétiens étaient d’infâmes hypocrites, des révoltés justement châtiés par la loi et que « leurs repas de corps ou agapes dégénérèrent vite en un honteux concubinage. » En suivant le cours des siècles, il fait remarquer que « toutes les violences, toutes les haines, toutes les vengeances, le meurtre, l’inceste joint à la cupidité (ce vice caractéristique du clergé), sont le propre de la société cléricale. En Italie, en Espagne, en France, le Moyen-Âge étonne le monde par les prodiges de débauche de ses couvents, de ses monastères, par sa corruption et ses crimes. Plaisirs, fortune, domination, voilà la moralité du clergé. »

Vous en avez assez, n’est-ce pas ? La nausée devient terrible. Que sera-ce si nous arrivons à la morale ? Je me bornerai aux deux traits suivants. Il ne faut pas oublier que toutes ces choses vont être enseignées à des enfants de huit à seize ans.

— Qu’est-ce que l’amour ?