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vres littéraires et de leur moralité, le bénéfice des idées chrétiennes et la facile supériorité qu’elles donnent à tous les genres d’esprit, si les partis et les relations, la politique, et la politesse n’infirmaient pas jusqu’à sa raison. M. de Pontmartin a résolu le problème de Jean Paul. Il fait tenir tout son esprit sur une carte de visite. C’est trop peu. La critique a besoin de plus de largeur. M. de Pontmartin est de son époque. Dans les journaux, ne sait-on pas que les relations de la vie l’emportent sur les intérêts de la vérité. Les poignées de main y étouffent la conscience. Hélas ! nous portons tous la chaîne de quelque indigne camaraderie, mais nous devons savoir la briser quand nous prétendons à l’honneur de rendre la justice littéraire. Malheureusement, nous ne la brisons pas toujours, et c’est ainsi que les défaillances du caractère s’ajoutant au scepticisme de l’esprit, la critique non seulement n’existe plus du fait même de ceux qui l’exercent, mais elle devient impossible. »

Et ce fut tout, pour jamais, mais jamais aussi ce jugement ne fut pardonné. Le pauvre Pontmartin, un instant porté dans la main et jusque sous les yeux de ce gigantesque entomologiste qui avait eu la curiosité de savoir quelle sorte d’acarus cela pouvait bien être, retomba dans l’inexistence. De loin en loin, il produisit d’extraordinaires efforts pour en sortir. Il sifflotait au talon du maître pour qu’il le ramassât encore une fois. « Rossez-moi, mais parlez de