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Voici, par exemple, Paul Bourget, — le Psychologue d’entre les castrats, — qui débuta, presque enfant, par d’exécrables poèmes dont la lecture, à voix distincte, eût été capable de constiper les bestiaux.

Cet adolescent élégiaque aussi peu doué que possible, mais adamantin par le cœur, n’ambitionna pas ouvertement les rôles fameux de Sporus et de Névolus. Nemo repente fuit turpissimus.

Avec sagesse, il s’est fait l’auscultateur et le charmeur des femmes du monde, heureusement incapables de s’assouvir des rassurantes pâmoisons qu’il leur procure.

Je crois avoir tout dit, un peu plus haut de cet icoglan littéraire, qu’il était, sans doute, fort inutile de désigner par son nom.

Combien d’autres, un peu plus complets, pourraient être cités encore. Mais ne semble-t-il pas équitable de discerner, avant tous, un triomphateur dont la studieuse impuissance a mérité le suffrage de tant de pécores, en attendant la très-prochaine apothéose des clamitations qui transformeront le « jeune maître » en un commensal crépitant des charnières de l’Académie ?

Divulgateur certifié de l’observation délicate et du sentiment exquis, il est devenu quelque chose comme le protonotaire apostolique de la Pollution.

Que servirait, après ça, de parler de ces deux ou trois pandours qui n’ont pas même inventé la brutalité poncive de leurs attitudes, marcassins