Page:Bloy - Belluaires et porchers, 1905.djvu/286

Cette page a été validée par deux contributeurs.

IV

Toutes ces gemmes, hélas ! et combien d’autres encore ! sont aussi invisibles que précieuses. Elles firent leur devoir en temps utile, puis elles disparurent. On les cacha très-soigneusement dans d’inabordables archipels où sont tenus en réserve les trésors de Dieu. Elles reparaîtront, — c’est infiniment probable, — quand il s’agira, pour cent mille mains, de lapider les Deux Témoins annoncés du Consolateur, parce qu’alors, je le prévois bien, toutes les autres pierres se refuseront à cet office…

Jusqu’à ce jour, contentons-nous de vivre par l’Espérance dont l’Émeraude, j’y consens, est le symbole très-humilié, et appliquons-nous consciencieusement à ne pas jouir.

Si donc M. Denise veut savoir toute ma pensée, je le crois pavé des plus excellents bijoux d’intentions, mais je suis persuadé qu’il s’attarde voluptueusement et je crains, en vérité, qu’il ne s’égare. La vraie Pierre, ne le sait-il pas ? Celle que toutes les autres préfigurent, c’est Notre Seigneur Jésus-Christ, et le « paresseux » qui ne comprend pas cela, méritera d’être « lapidé avec la fiente des bœufs », selon qu’il est écrit pour l’éternité dans l’Ecclésiastique.

J’implore maintenant, pour quelques minutes,