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lument que de lui paraître agréable et voilà même que déjà je me suis épuisé dans cet insolite effort. Puis, j’ai la patte si lourde pour toucher à de tels objets ! Voyons cependant.

II

« Aux jours mornes, aux jours pesants, aux jours d’angoisse et de misère… Par quelle miséricordieuse magie ? nous ne savons ou plutôt, Seigneur, nous ne pouvons pas dire, obsession d’abord douloureuse, puis acceptée noble et bienfaisante, la magnificence des pierreries radieuses et ruisselantes de joie s’interposa entre notre deuil et ce grand appétit de la vie qui est en l’âme… Des symboles s’élaborèrent, des transparences luirent, des analogies pour nous encore un peu hautaines s’imposèrent… »

Alors, sur-le-champ, nous est présentée l’Onyx, « pierre d’ombre et d’insomnie », lapidem caliginis et umbram mortis, affirme Job qui se râclait avec autre chose, « la malfaisante Onyx, évocatrice des spectres et des esprits d’effroi », — pierre mystérieuse plus que toutes les autres ensemble, puisqu’elle est dévolue au trois fois mystérieux Joseph dans la répartition par chaque tribu des Douze gemmes symboliques sur le rational du Grand Prêtre.