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avec de bonnes ou de mauvaises intentions. Il suffit, je pense, de savoir que la haine la plus basse et la plus perfide n’aurait pu s’y prendre mieux pour avilir un grand homme.

Raconter les vertus de la famille, de plusieurs familles, les mots de l’enfant sublime, les paroles mémorables des papas et des mamans, les angéliques élans du jeune homme, les projets de mariage, l’indicible pureté d’âme des fiancés et leur union sous les yeux des séraphins ; — choses qui devaient rester dans une ombre fière ; — enfin ressasser madame Hello, la divine Maman Zoé, en combien de pages, grand Dieu !… Et tout cela, du commencement à la fin, dans cette forme chassieuse, coulante et froide comme les scrofules, qui caractérise les prospectus de chemisiers pour ecclésiastiques ou les sacrilèges notices de propagation excogitées par des soutaniers libidineux !

Un peu plus loin, — car je m’accuse de m’être détourné plusieurs heures du Saint Livre pour déchiffrer ce bavardage, — un peu plus loin, dis-je, l’auteur s’emballe dans la direction des gouffres de gloire.

Il frotte sur son derrière l’allumette du dithyrambe et nous déclare, entre autres choses, qu’ « Hello, lu et compris, illuminerait l’esprit moderne », que « sa gloire, qui est celle de Dieu, eût été le bonheur d’un siècle ». En passant il le compare au Soleil. « Hello me fait l’effet d’habiter ce point central et, en même temps, supérieur (!),