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gnés de vous. C’est leur refuge, leur Tour d’Ivoire, leur Notre-Dame de douleurs et de recouvrance. Quelques-uns, sans doute, la suivront jusque dans la Plaie salutaire de votre Côté. Et moi, ce vainqueur, qui ai renoncé au délice de la posséder crapuleusement hors de votre présence, je ne demande rien de plus que le jubilé de votre grâce pour ce fabuleux sacrifice !…

III

Si Dieu n’a pas été sourd à cette prière, il faut croire qu’il n’a pas jugé à propos d’en faire part aux administrateurs de sa gloire et de leur décrotter le cœur ou les oreilles pour les rendre capables d’un peu de justice. La démarche inouïe de Verlaine eut le seul résultat que j’ai raconté.

Elle était cependant bien glorieuse pour les bonzes chrétiens, cette imploration d’un si rare esprit, et ce qu’il offrait aurait dû être accueilli par des noëls et des hosannahs ! La gratitude catholique aurait dû raisonnablement s’effréner jusqu’à l’emphase d’une apothéose ! Il aurait fallu dételer les rosses pondérées de la critique et porter ce bienfaiteur sur un pavois argenté de têtes chrétiennes !

Songez qu’il ne s’était rien vu de pareil depuis