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sien et encore de façon si vague qu’il n’aurait pas été capable de former sur lui la plus crépusculaire des suppositions.

Verlaine était pour eux un converti, rien de plus, une brebis quelconque, longtemps égarée dans les pâturages profanes et qui réintégrait le sainfoin du Bon Pasteur.

Ah ! s’il avait été un de ces polygraphes illustres, ou simplement un brochurier quelque peu notoire, dont l’asservissement aurait paru triomphal et qu’il eût été possible d’arborer comme un trophée, ces sauvages auraient promené sa chevelure sur leur front de bandière pour l’émulation de leur léthargique tribu ! Les ambulanciers de la contrition auraient charcuté cette âme à leur fantaisie, l’émasculant, la trépanant, la cautérisant, l’emplâtrant de pieux avis, l’éclissant de saintes pratiques, l’asphyxiant ou l’abrutissant de monitoriales fumigations.

À toute rigueur, une invincible constance de martyr l’eût fait absoudre d’avoir naguère proprement écrit et peut-être même la miséricorde eût été poussée jusqu’à l’oubli de ses déréglements poétiques, s’il en eût fait humblement l’aveu accompagné du fervent propos d’une filiale imbécillité.

L’Église, en France, est coutumière de cette façon de bienvenir les épaves qui lui sont lancées des brisants du monde par la littérature en détresse. Si le malheureux Hello, né de ses entrailles, et, toute sa vie, claquemuré dans ses