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de mort de la France ; — littérateur jusque dans la fosse, jusqu’à l’épitaphe, jusqu’aux abois des chiens des tombeaux !

Sans aucun doute, il alléguera, dans le présent cas, les rigides exigences de son devoir d’historien, qui le condamnent à la plombagine perpétuelle du reportage le plus transcendant. Peut-être même aurons-nous une resucée de notules justificatives sur l’incident litigieux et M. Renan s’empressera-t-il d’arracher la dernière plume de son vieux croupion pour notifier une suprême fois, aux idéalistes français, le néant intellectuel de son insulteur.

Toute cette farce est, au fond, passablement sinistre de l’un et l’autre côté. On sent si bien que la fameuse question de patriotisme est si étrangère à ces deux mandarins occidentaux et tient si peu de place dans leurs préoccupations ! Deux vanités caduques sont aux prises et voilà tout, absolument tout. Mais cela suffit pour passionner une génération désintéressée de la Vie et qui écoute volontiers à la porte de tous les sépulcres blanchis.

M. de Goncourt étant, à sa manière, infiniment plus artiste que M. Renan, qui ne paraît tel qu’aux psychologues et aux pédants, ses livres dureront un peu plus que les siens, destinés à