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perfectionnements que les Bordelais ne doivent point négliger s’ils veulent constamment être à la tête de ce commerce d’exportation ; l’art de la distillation marche avec la chimie ; et il doit toujours suivre cette science. Le commerce proprement dit, aussi, ne saurait désormais plus se passer de certaines dispositions, telles que le numérotage des pièces, l’établissement d’entrepôts bien surveillés, et que des personnes plus compétentes que moi ont déjà indiquées.

Au nombre des améliorations proposées pour l’industrie agricole, se trouve la culture du mûrier, du lin et du chanvre, des plantes oléagineuses, des graines fourragères, des fruits secs, de la garance et de la betterave. Vous savez déjà que la France importe encore d’Italie et de quelques autres pays pour 30 à 40 millions de soies écrues ; vous savez encore que le ver à soie a été acclimaté aux environs de Paris, par M. Camille Beauvais ; pourquoi les Bordelais ne feraient-ils pas des plantations de mûriers, pour vendre des soies écrues aux Anglais qui nous en demandent pour 42 millions de francs ? Nous importons pour 100 millions de livres pesant de lin, 50 millions de chanvre, et 2 millions de boisseaux de graines de lin et de chanvre ; les propriétaires de Bordeaux ne verront-ils là rien à faire ? La Belgique, la Suède, la Norvège s’enrichissent en cultivant les plantes oléagineuses ; les départements bordelais ne se souviendront-ils pas que leur terre est meilleure pour cette culture, que celle de tous ces pays septentrionaux ? Ces mêmes départe-