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tice. Nos lois seules nous régissaient ; un quartier des villes était exclusivement affecté à notre usage, et l’on nous désignait sous le nom de Francs, qui depuis fut donné indistinctement à tous les Européens de quelques nations qu’ils fussent, parce qu’ils y étaient arrivés d’abord sous nos auspices et y demeuraient sous la protection de nos magistrats.

Avant la révolution de 89, nous avions à Constantinople 11 maisons de commerce principales ; on en compte aujourd’hui 27.

Nous allons chercher à Constantinople des matières premières, telles que les soies de Brousse (que les Anglais nous enlèvent aujourd’hui), de l’opium, de la cire, dont nous tirons chaque année une quantité moindre, des noix de Galle, produit fort important, des peaux de lièvre de Thessalie dont nous n’avons plus que de faibles besoins depuis l’adoption par la mode des chapeaux de soie ; nous en tirons encore des gommes, des éponges, des essences et de la corne.

Nous y portons en échange des draps, des soieries, des verres à vitres, des curis, des denrées coloniales telles que du sucre moscouade et raffiné, du café, de l’indigo, de la cochenille. L’effet des réformes introduites par le sultan se fait sentir depuis quelques années sur notre commerce avec ce pays ; ainsi nous envoyons aujourd’hui une quantité assez considérable de vins, de Champagne surtout.

Les modes européennes sont journellement