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se fût fait au Levant par échange, on doit concevoir une grande idée des ressources de cet état.

Malgré un si prodigieux écoulement de ses richesses au Levant, en Italie, en Angleterre ; malgré des guerres intestines et étrangères de près de soixantes ans, et la plaie des traitants bien plus funeste encore, il n’était pas épuisé encore ; il lui restait des marchandises et des vaisseaux.

Le port de Marseille était presque prohibé aux négociants et étrangers, sur lesquels on levait différents droits, indépendamment de ceux dont on a déjà parlé ; en voici l’énumération.

Le droit de gabelle du port, d’un denier pour livre des marchandises qui entraient pour le compte des étrangers.

Les droits d’attache et d’ancrage, originairement de cinq sols par vaisseau, trois sols par polacre, deux sols par barque, un sol par tartane appartenant aux étrangers, avaient haussé successivement.

Le droit d’adoub, de quatre sous par quintal du port des vaisseaux étrangers, ou quatre francs par tonneau.

Le droit de vintin, de carêne, ou de cinq pour cent sur les navires, mâts, antennes, etc., vendus aux étrangers.

Le vintin à rompre carêne, droit de vingt écus par mille quintaux, du port des vaisseaux dépecés par les étrangers ;

Le droit d’un sol par millerole d’huile et de