Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/499

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment l’un et l’autre le maintien ; les colonies qui trouvaient juste la réduction du droit sur leurs sucres, trouvent mauvais le dégrèvement accordé aux sucres étrangers ; quant à l’industrie indigène, elle veut conserver la prime de 50 francs qu’elle trouvait dans l’ancien tarif. Ces prétentions sont, je le répète, injustes et déraisonnables ; j’ai soutenu les colonies et le sucre indigène quand ils se plaignaient avec raison, je les attaquerai aujourd’hui qu’ils veulent imposer aux consommateurs français de nouveaux sacrifices après ceux qu’ils en ont déjà obtenus pendant si long-temps.

Je vous ai dit l’autre jour que la culture de la betterave avait considérablement accru la valeur des terres sur lesquelles on l’avait appliquée ; voici à ce sujet quelques chiffres qui ne sont pas sans intérêt ; je les trouve dans l’enquête faite et publiée par la chambre en 1836.

M. Desgraviers, dont la fabrique est située dans l’arrondissement de Dunkerque, déclare que dans son arrondissement la culture de la betterave est combinée avec des assolements de 8,9 et même 10 années.

Au moyen de la betterave, M. Ducroquet de Hesdin, Pas-de-Calais, a substitué un assolement de cinq ans sans jachères à son ancien assolement de trois années dont une en jachère. Il obtient aujourd’hui :

La première année, blé et semis de trèfle ;
La seconde, récolte du trèfle ;
La troisième, trèfle enterré comme engrais et culture de betteraves.