Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/497

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur les autres impôts, augmentation qui résulterait naturellement de la plus grande activité donnée a une branche aussi importante de la production. On a prétendu nier cet accroissement de recettes en disant que le revenu des impôts dont l’augmentation était en effet contemporaine de l’industrie du sucre de betteraves, et dont les progrès avaient suivi toutes les phases du développement pris par celle-ci, était resté au-dessous de la moyenne dans les départements de la région du nord qui renferment le plus grand nombre de fabriques de sucre. Cette contradiction apparente me semble au contraire une nouvelle preuve de ce que je vous disais tout-à-l’heure, que les encouragements donnés à l’industrie du sucre indigène, ne profitaient pas seulement à ceux qui s’y livraient directement, mais que leur bien-être réagissait sur toutes les industries des pays dont ils consommaient les produits. Ce ne sont pas des draps de Sedan que les cultivateurs et les ouvriers des sucreries ont acheté pour se vêtir, mais des draps de Lodève, des couvertures de Montpellier, des cotonnades de Normandie ; leurs outils, leurs machines et leurs appareils ont été établis avec des fers du midi ou du centre, des cuivres de la Nièvre, etc.

§ 2.

Depuis le jour où j’ai commencé à vous entretenir de l’industrie des sucres[1], la question de

  1. Dans l’intérêt des souscripteurs, nous avons cru devoir réunir en une seule leçon les deux séances que le professeur a consacrées à l'examen de la question des sucres. Pendant l'intervalle qui les a séparés,